Condé-en-Normandie est une commune française située dans le département du Calvados au sein de la région Normandie. Elle a été créée le 1er janvier 2016 par la fusion de six communes, sous le régime juridique des communes nouvelles. Les communes de La Chapelle-Engerbold, Condé-sur-Noireau, Lénault, Proussy, Saint-Germain-du-Crioult et Saint-Pierre-la-Vieille sont devenues des communes déléguées.
Condé-en-Normandie est en Bocage normand, aux carrefours de la Suisse Normande et des Bocages flérien et virois. L'agglomération de Condé-sur-Noireau est à 12 km au nord de Flers, à 21 km à l'est de Vire, à 30 km à l'ouest de Falaise et à 39 km au sud de Caen.
Comme toute la "Basse-Normandie", Condé bénéficie d’un climat océanique avec des étés frais et des hivers doux. La station météorologique la plus proche est celle de Caen-Carpiquet à 38 km, celle d'Alençon-Valframbert est à 65 km et celle de Granville-Pointe-du-Roc à 75 km. La Suisse Normande et surtout le Bocage Virois s'en différencient toutefois assez nettement pour la pluviométrie annuelle qui, à Condé, avoisine les 900 mm.
Un cadre de vie, un art de vivre en Suisse Normande.
Au cœur du bocage normand et de la Suisse Normande, se nichent le Pays de Condé et de la Druance et son pôle urbain : Condé-sur-Noireau.
Ville industrielle dès le XVIIIe siècle, Condé est l’une des cités les plus actives du Calvados : fabrication de la toile, des draps et du lin, coutellerie réputée. La première imprimerie date de 1829.
La ville est à son apogée vers 1860 avec une grande industrie textile (55 filatures hydrauliques, 8 000 métiers à tisser) et son artisanat très actif.
Condé connaît ses heures les plus tragiques avec la Seconde Guerre Mondiale. La ville est détruite à 95 % par les bombardements du 6 juin 1944 et relève 252 victimes. La reconstitution s’achève en 1963 avec de nouveaux développements à partir de 1970, 5 600 habitants vivent à Condé, 10 250 sur l’ensemble des communes de ce Pays. L’activité économique est toujours industrielle, aujourd’hui tournée vers l’excellence technologique. Une vingtaine d’usines, de la PME/PMI à la multinationale fabriquent un éventail de produits très divers : équipements automobiles, imprimerie, fil élastique, voiliers… Cette compétence est exercée par Condé Intercom qui a repris le savoir-faire de la ville-centre en ce domaine. Le territoire rural est essentiellement tourné vers l’agriculture.
Condé-sur-Noireau a vu naître ou a accueilli des hommes de savoir : l’Amiral Dumont d’Urville (1790-1842) qui découvre la Terre Adélie en 1840, Charles Tellier, le "Père du Froid", fait ici ses études primaires et secondaires, puis Maximilien VOX (1894-1974), né à Condé, sommité dans le domaine de la typographie.
Située dans la Vallée, le village est entouré de collines. Un terrain appelé " les guerres " rappelle sans doute le souvenir de combats qui se seraient livrés ici. Au XIXe siècle, les archéologues locaux ont trouvé des poteries romaines et des sarcophages remontant à l’époque mérovingienne.
La Ségande, petit affluent de la Druance, traverse la commune du nord-ouest au sud-ouest.
Oratoire de la Grivellière
Il est situé à un kilomètre du village, sur la route qui mène de Saint-Vigor-des-Mézerets à Pontécoulant.
C’est un endroit idéal pour un espace pique-nique ou autre, encastré dans une vallée au bord d’un chemin communal de randonnée.
À découvrir :
A l’ouest se trouve une profonde vallée couverte de pâturages au fond de laquelle coule une rivière dite "des Vaux". Cette rivière prend sa source dans les environs de l’Abbaye du Plessis-Grimoult. Elle sépare la commune de celle de Saint-Jean-le-Blanc et va se jeter dans la Druance au hameau de Marsangle. Il ne reste rien du château seigneurial des Radulph qui se situait à quelques centaines de mètres à l’est du bourg, à la Baloudière.
L’Eglise Notre Dame a été construite du XVe au XIXe siècle. La partie la plus ancienne de cette église date du XVIe siècle, si on excepte la porte principale qui semble être romane. L’église de Lénault avec son clocher à bâtière a été construite au XVIe siècle (probablement en 1565) par les Anglais.
La Chapelle Notre Dame de la Pitié de Marsangle (XVIIe ) est située à quelques mètres du pont jeté sur la Druance. Elle se trouve à la limite sud-ouest de la commune, au hameau de Marsangle. Elle a été construite en 1789 par Etienne Sébire, riche propriétaire de Lénault. La chapelle se trouve actuellement sur le territoire de la commune de Saint-Jean-le-Blanc.
À découvrir :
L’Église Notre Dame a été placée sous l’invocation de Notre Dame, elle daterait du XVIe siècle, mais aurait été agrandie à la fin du XVIIe siècle.
Oratoires de la Vierge : Trois oratoires discrets qui ont tendance à se fondre dans le paysage. Le premier, édifié en 1902, est consacré à Notre Dame du Salut. Le deuxième, de la même époque, coiffe un puits où l’on accède par une porte. On peut voir le troisième aux Haies. Encore plus discret que les deux premiers, le lierre l’habille très bien.
Stèle Lanfranchi : Située près du monument aux Morts, cette stèle est dédiée au pilote canadien James Lanfranchi, âgé de 26 ans, de la 403e Escadrille de la Royal Canadian Air Force, abattu par la DCA allemande le 28 juin 1944 à Proussy.
La Roche Baligot : Un haut escarpement rocheux sur la route des Iles à Pontécoulant donne une belle vue sur la Druance et sa vallée.
Histoires des « fées des roches Baligot ».
À découvrir :
La commune est située au sud du Calvados, à la limite du bocage virois et de la Suisse Normande.
L’Église Saint-Germain
La première église en pierre a été construite en 1185. Plusieurs fois restaurée, elle a été en partie reconstruite entre 1631 et 1635. En août 1944, l’église a été presque entièrement détruite par les Allemands. Ils avaient entassé plusieurs kilos d’explosifs dans le clocher et ont même demandé à la population d’ouvrir les fenêtres des maisons ; le chœur seul résista à l’explosion. La nouvelle église a été construite pendant de longues années : en 1954 la reconstruction est presque achevée, à l’exception du clocher. Le baptême des trois cloches a eu lieu en 1958.
À découvrir :
Située non loin au sud du Mont Pinçon, elle subit en 1944 une bataille très dure. La commune est prise et reprise trois fois par la 43e division britannique qui veut prendre le Mont Pinçon à revers alors que les Allemands s’y accrochent.
L’église est dédiée à St Pierre, on aperçoit de loin, en venant de Condé, sa tour en bâtière. Presque entièrement reconstruite après les combats de l’été 44 qui virent la destruction de la nef et du chœur, elle fut inaugurée en 1952. À l’intérieur, derrière le maître-autel, le chevet est éclairé par des vitraux modernes réalisés en 1957 par l’atelier Degusseau d’Orléans d’après les cartons de Maurice Rocher. Ils relatent les différents épisodes de la vie de Saint Pierre : l’appel du Christ, la remise des clefs, la prison, le martyre.
À découvrir :